Bourreaux de Wola
Plusieurs plus hauts officiers de la Wehrmacht et de la SS devinrent particulièrement « célèbres » lors de l’Insurrection de Varsovie de 1944. La plupart d’eux échappèrent à leur responsabilité des crimes commis pendant ce période.
|
Erich von dem Bach-Zelewski, le SS Obergruppenführer et officier général de la police, commandant du corps allemand luttant contre l’insurrection. Le principal criminel de guerre, responsable de la mort de 150.000-180.000 habitants de Varsovie et de la destruction de la ville.
Après la guerre, il constata: «Je suis entièrement responsable de cette période pendant laquelle j’étais commandant. Même dans les situations où je n’ai pas arrivé à imposer ma volonté aux soldats... Je suis été, jusqu’à la fin, un homme de Hitler et, aujourd’hui, je suis convaincu de son innocence...»
Pour ses crimes envers les civils de l’URSS et de la Pologne von dem Bach ne répondit jamais.
Accusé dans quelques procès, en 1962, il fut condamné à la prison à perpétuité par le tribunal allemande à Nuremberg pour le meurtre de 6 communistes en 1933.
Il mourut le 8 mars 1972, à l’hôpital pénitentiaire Monachium-Harlaching.
|
|
Heinz Reineferth, le SS Gruppenführer, plus haut commandant de la SS et commandant de la police au soi-disant Pays de la Warta (ancienne voïvodie de Poznań).
Sur l’ordre de Hitler, le 5 août 1944, de Poznań, il arriva en tête des troupes SS à Varsovie- Wola. Sous son commandement, les SS et les soldats de la police commencèrent l’attaque dans la rue Wolska; un grande nombre de civils furent tués.
Grâce à sa participation à l’étouffement de l’insurrection, le 30 septembre 1944, Reinefarth reçut les Feuilles de Chêne pour son Croix de Fer.
Après la guerre, il fut arrêté pour des crimes de guerre mais le tribunal de Hamburg le libera en raison du manque de preuves.
En 1951, il devint le président de ville Westerland sur l’île de Sylt. En 1962, il fut élu pour le landtag à Szlezwik-Holsztyn, et après la fin de son mandat, il commença à travailler en qualité de juriste en 1967.
En dépit de plusieurs demandes d’extradition envoyées par la Pologne, les autorités de RFA les rejetèrent et lui accordèrent même une pension.
Heinz Reindefarth mourut en 1979 dans sa résidence sur l’île Sylt.
Il ne répondit jamais de ses crimes.
|
|
Oskar Dirlewanger, le SS Oberführer fut permis de tuer chaque personne qu’il voulait, selon son choix.
Responsable personnellement de plusieurs délits. En 1934, condamné à 2 ans d’emprisonnement au camps de concentration pour le viol sur une fille de 13 ans de la BDM (Ligue des Jeunes Filles Allemandes).
Il était commandant d’une brigade composée de criminels et bandits allemands de profession, connue pour ses cruautés pendant les actions en Biélorussie. Responsable du massacre de Wola, de Vieille Ville, de Powiśle et de Czerniaków.
Arrêté en juin 1945, en Allemagne, dans la zone d’occupation française ; il mourut dans des circonstances inconnues à Althausen, au land de Bade-Wurtemberg.
Il évita la responsabilité pénale des crimes commis.
|
|
Wilhelm Koppe, le SS Obergruppnführer et général de la Waffen SS, secrétaire de la sécurité dans le Gouvernement Général.
Quelques jours avant le déclenchement du soulèvement, il échappa à la mort des mains des soldats de «Parasol» («Parapluie») après le jugement rendu par la Pologne Clandestine.
Pendant l’insurrection, il était responsable devant Himmler de l’extermination massive sur le peuple de Varsovie.
Après la guerre, les autorités de RFA refusèrent son extradition vers la Pologne.
En 1964, le parquet de Bonn l’accusa, entre autres, de participer au meurtre de 145.000 hommes. En 1966, la Cour nationale de Bonn, arrêta la procédure contre lui en raison de la mauvaise santé de l’accusé.
Il mourut en 1975 à Bonn.
Il ne répondit jamais de ses crimes.
|
|
Ludwig Hahn, le SS Standarterführer, chef de Sicherheitsdienst (police de sécurité) de l’avenue de Szuch.
Responsable de la déportation des Juifs polonais du camps de Treblinka. Le déclenchement du soulèvement le sauva de l’exécution du jugement de la cour clandestine pour le sadisme particulier envers les Polonais détenus. Il constata alors qu’il suffisait avoir un tract pour être condamné à la mort et fusillé sans avoir égard à l’âge.
Lors de l’insurrection, il commandait une brigade composée de 700 soldats SS qui tuèrent et brûlèrent, près de l’avenue de Szuch et sur le terrain de l’ancien Inspectorat Général des Forces Armées, plus de 2.000 hommes.
Après la fin de la guerre, il se cacha en Allemagne, en utilisant une fausse identité.
En 1949, quand la menace d’extraction vers Pologne disparut, il recommença à utiliser sa propre identité et commença à travailler comme un agent d’assurance.
Il se présenta devant la justice trois fois mais on ne rendit l’arrêt qu’en 1975.
Pour ses crimes contre l’humanité, il fut condamné à la prison à perpétuité.
|
|
Reiner Stahel, le général lieutenant de la Wehrmacht, commandant d’une garnison allemande à Varsovie.
L’auteur de l’instruction concernant les mesures de combattre, d’une façon exceptionnellement brutale, la résistance des insurgés varsoviens et les méthodes spéciales pour la destruction de la ville. Responsable de donner des ordres criminels aux unités de la Wermacht et de la Luftwaffe.
Après avoir quitte Varsovie, il fut délégué à Bucarest où les Allemands espérèrent le déclenchement de l’insurrection pareille, comme celle à Varsovie.
Après l’armistice entre la Roumanie et l’URSS, il fut arrêté par le NKVD (Commissariat du peuple aux Affaires intérieures).
En novembre 1952, il mourut en prison du NKVD à Włodzimierz.
Jamais condamné pour des crimes commis à Varsovie.
|
élaboration:
Maciej Janaszek-Seydlitz
Jerzy Janowski
Janina Mańkowska
traduction : Karolina Porębska
Copyright © 2011 Maciej Janaszek-Seydlitz. All rights reserved.